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IINspiration Monday: Quand “faire de son mieux” ne suffit jamais (et pourquoi ça doit changer)


Parlons d’un sentiment que je connais bien — et que vous connaissez peut-être aussi.Ce paradoxe entre vouloir être la meilleure… et ne jamais se sentir à la hauteur.

Dans les milieux où la performance est reine, l’ambition est comme un insigne d’honneur.On se dit souvent : « Je fais de mon mieux » ou « Je n’ai pas gagné, mais j’ai fait de mon mieux » — et pourtant, au fond de nous, on lève les yeux au ciel. Moi, je le faisais. Longtemps, j’ai cru que “faire de son mieux” n’était qu’une histoire qu’on se racontait. Une excuse réconfortante pour ceux qui ne le voulaient pas assez fort.

Je pensais :

« Tu aurais pu faire mieux, Laura. Alors pourquoi tu ne l’as pas fait ? »« Ton mieux ? Arrête de te voiler la face. Tu as été paresseuse. »« Les autres célèbrent les résultats. Toi, tu devrais déjà viser le prochain objectif. »

Ce que je ne réalisais pas, c’est que cette façon de penser empoisonnait peu à peu la joie de tout ce que j’avais accompli. J’étais obsédée par l’idée d’aller toujours plus loin, plus fort, plus haut. La barre bougeait constamment. Et la ligne d’arrivée ? Elle disparaissait au moment même où j’arrivais à sa hauteur.Ça vous parle ?

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Le mythe du “mieux”

Oui, je crois en la croissance.Oui, je crois qu’on peut s’améliorer.Mais j’ai dû me poser une question honnête :

👉 Si j’avais pu faire mieux... est-ce que je l’aurais fait ?

👉 Et si je ne l’ai pas fait, peut-être que c’était MON mieux — à ce moment-là, dans ces circonstances, avec les moyens dont je disposais.

La vérité m’a frappée comme un BOUM — mais un bon, cette fois.Il ne s’agissait pas de se contenter du minimum. Il s’agissait de me voir avec clarté, avec honnêteté et bienveillance. D’accepter mon effort comme valable, même si le résultat n’était pas parfait.

Et ça a tout changé.

Une décennie d’accomplissements — et aucun sentiment de fierté ?

J’ai regardé en arrière, sur ces dix dernières années.Toutes les entreprises que j’ai créées, les diplômes obtenus, les certifications, les conférences, les coachings intenses, les personnes accompagnées, les risques pris.

Et j’ai réalisé une chose douloureuse :Je ne m’étais jamais sentie fière de moi. Pas une seule fois.Il y avait toujours quelque chose que j’aurais pu faire mieux.Ou je me disais que ce n’était pas assez difficile.Ou que c’était de la chance. Ou que ce n’était pas digne d’être célébré.

Pendant ce temps, j’étais la première à célébrer les autres.Et j’avais pour habitude de dire “Quelle perte de temps !” quand un projet avançait trop lentement.Mais je me suis demandé — Laura, quelle perte de bonheur, aussi.

Ça a été ma révélation.Et oui, j’ai pleuré.

Parce que pour la première fois, je me suis autorisée à ressentir ça.La joie. La fierté. La vérité que j’avais donné le meilleur de moi-même, et que c’était suffisant. Peut-être pas parfait. Peut-être même pas joli. Mais c’était tout ce que j’avais — et j’en avais grandi.

L’anxiété de performance ne se limite pas à la scène

On parle souvent de l’anxiété de performance comme si elle concernait uniquement la prise de parole en public ou les sportifs avant une compétition. Mais qu’en est-il de l’angoisse de se montrer chaque jour dans sa vie — au travail, en famille, dans ses relations, dans son leadership — et de sentir qu’on est constamment jugé·e ?

On a peur du regard des autres.On a peur d’être “découvert·e”.On a peur de ne pas être “assez” — encore une fois.

Alors on avance. On prouve.Et on oublie de s’arrêter.De reconnaître.D’être humain·e.

Surtout dans un monde chaotique…

Aujourd’hui, le monde paraît instable.Le marché est compliqué.Les nouvelles sont lourdes.Le sol sous nos pieds ne semble pas toujours sûr.

Alors, si je veux que vous reteniez une chose ce lundi, c’est celle-ci :

Faire de son mieux dans un contexte difficile est une force — pas une faiblesse. Se reconnaître soi-même n’est pas de l’arrogance. C’est une énergie. La perfection n’est pas le prix de la valeur.

Célébrez votre parcours.Pas seulement les moments forts — mais aussi la manière dont vous avez tenu bon quand personne ne regardait.L’effort que vous avez fourni quand c’était dur.Les instants où vous avez choisi d’être bienveillant·e envers vous-même — ou même quand vous ne l’avez pas fait, mais que vous êtes revenu·e.



Laura

Fondatrice de CoachIIN

 
 
 

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